Serenité Retraite

Calcul de votre retraire

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Calcul de votre retraire

Comment calculer votre retraite

Le calcul de la retraite se fait selon le régime de retraite dont vous faites parti. Le régime général en France concerne le grande majorité des cotisants (70% des actifs) car il concerne tous les salariés du secteur privé ainsi que certains gérants (comme les gérants minoritaires de SARL). Nous allons donc se concentrer sur le calcul de ce régime de retraite.

Le calcul de ce régime dépend de 3 éléments distincts :

Il correspond à la moyenne de vos salaires bruts annuels perçus lors des 25 années les mieux payées de votre carrière. A savoir que cette moyenne ne tient pas compte des années au cours desquelles le salaire perçu était trop faible pour valider un trimestre d’assurance ni des salaires perçus l’année de votre départ à la retraite. A savoir que si vous avez travaillé moins de 25 ans, on retient toutes les années au cours desquelles vous avez validé au moins un trimestre. A noter que les salaires sont revalorisés lors du calcul pour tenir compte de l’évolution de l’inflation.

Le taux de cotisation dépend de la durée de cotisation ou de l’âge de départ à la retraite. La carrière et l’âge du départ à la retraite déterminerons si le retraite sera à taux plein ou si cette-dernière subira une décote ou une surcote (voir ci-dessous).

C’est la durée de cotisation que les experts en statistiques considèrent comme normale pour toucher une pension complète, dite “non proratisée” (pour les assurés nés à partir de 1948, la durée de référence est identique à celle requise pour bénéficier d’une retraite à taux plein, par exemple, de 172 trimestres pour les générations nées à partir de 1973). Concrètement, si votre durée d’assurance au régime général des salariés est inférieure à cette durée de référence, votre retraite issue de la Sécu sera calculée en fonction du nombre de trimestres validés au régime général des salariés, sans tenir aucun compte des autres régimes auxquels vous auriez pu cotiser par ailleurs (sauf s’il s’agit du régime des artisans et des commerçants, désormais lié à celui des salariés).

La formule de calcul est ensuite la suivante :

Salaire moyen * taux de liquidation * (durée de cotisation/ durée de référence)

A noter que beaucoup de paramètres rentrent dans ce calcul et changent donc le montant de montant de la pension de retraite : les enfants, la maladie, le chômage, le service militaire,… Ces différentes exceptions permettent de prétendre à des trimestres supplémentaires ou à une bonification du montant de la pension.

Taux plein, décote et surcote :

Le calcul de la retraite (voir ci-dessus) dépend de plusieurs facteurs dont le taux de liquidation, qui dépend de la durée de cotisation ou de l’âge de départ de la retraite.

Le taux plein est fixé à 50% du salaire annuel moyen (pour le régime général). Ce taux est accordé si le demandeur remplie l’une des conditions suivantes :

Année de naissance Nombre minimum de trimestre à valider
1953
165
1954
165
1955
166
1956
166
1957
166
De 1958 à 1960
167
De 1961 à 1963
168
De 1964 à 1966
169
De 1967 à 1969
170
De 1970 à 1972
171
À partir de 1973
172

La décote correspond à une baisse du montant de la retraite car le demandeur n’a pas cotisé le nombre minimum de trimestres obligatoire pour valider une retraite à temps plein. La décote se calcule en multipliant le nombre de trimestres manquants par le coefficient de minoration par trimestre manquant qui dépend de l’année de naissance du demandeur (voir tableau ci-dessous). Il suffit ensuite de soustraire le résultat obtenu au temps plein (50%-décote) pour obtenir son taux de liquidation.

Année de naissance Minoration par trimestre manquant
Avant 1944
1,25
1944
1,1875
1945
1,125
1946
1,0625
1947
1
1948
0,9375
1949
0,875
1950
0,8125
1951
0,750
1952
0,6875
Après 1952
0,625

La surcote correspond elle à une majoration du montant de la retraite, c’est-à-dire qu’un demandeur touchera une retraite plus élevée que sa retraite à taux plein. Pour être éligible à une surcote, il faut que le demandeur ait atteint sa retraite à taux plein (voir ci-dessus) et qu’il ait décidé de continuer de travailler et donc à cotiser. Pour calculer la surcote, il suffit d’augmenter la pension de retraite annuelle d’un certain pourcentage par trimestre travaillé au-delà de la durée requise de cotisation. A noter que la surcote ne concerne que la pension de base et pas les régimes complémentaires et que seuls les trimestres travaillés après la durée d’assurance requise (nombre de trimestres requis) donnent droit à la surcote, les trimestres assimilés (chômage, maladie, …) ne sont pas comptabilisés. Le taux de surcote dépendent des régimes de retraite : le régime général applique un taux de 1,25% par trimestre travaillé supplémentaire, le régime des fonctionnaires applique le même taux pour tous les trimestres supplémentaires validés après le 1er janvier 2009 mais applique un taux de 0,75% pour les trimestres validés avant cette date. Pour les professions libérales, le taux est de 0,75% par trimestre supplémentaire, la nuance est que les trimestres assimilés sont comptabilisés. La surcote n’a pas de plafond et est distribuée à vie, c’est pourquoi elle est très intéressante.

 

Rachat de trimestres

Pour pouvoir prendre sa retraite à taux plein, il faut avoir atteint la durée minimale de cotisation requise. S’il vous manque des trimestres, il existe une possibilité de racheter jusqu’à 12 trimestres pour atteindre le taux plein. Le rachat de trimestres est ouvert aux salariés du privé, des indépendants et aux fonctionnaires mais sous des conditions différentes.

Les trimestres rachetés correspondent soit à des années d’études supérieures soit à des années incomplètes.

Dans le cas de rachat de trimestres pour les années d’études supérieures, il faut que ces années soient validées par un diplôme ou soient suivies dans une grande école ou encore soient suivies par une classe préparatoire aux grandes écoles (à condition d’avoir été admis ensuite dans la grande école en question). A savoir que le régime duquel vous pouvez racheter vos trimestres correspond au premier régime auquel vous avez été affilié après vos études.

Dans le cas de rachat de trimestres d’années incomplètes, ces années correspondent aux années au cours desquelles moins de 4 trimestres ont été validés ; Certaines périodes de chômage non indemnisé, les périodes de temps partiel, les petits boulots ou les stages peuvent être rachetés.

Au niveau du coût de rachat des trimestres, il y a 3 paramètres à prendre en compte :

      • Les trimestres rachetés peuvent servir uniquement à réduire la décote, les trimestres rachetés servent à augmenter le taux de liquidation (voir calcul de la retraite)et ainsi attendre le nombre de trimestres nécessaires pour prétendre à une retraite à taux plein.
      • La seconde option permet de réduire la décote mais aussi d’augmenter la durée de cotisation prise en compte pour le calcul de la pension (durée de référence)
      • Pour les régimes de la fonction publique, une troisième option s’ajoute et cette option consiste à racheter des trimestres affectant seulement la durée de référence sans pour autant affecter la décote.

A savoir que si la première option est choisie, le rachat des trimestres sera moins onéreux que si la seconde option est choisie.

Pour donner un ordre d’idée, pour le régime général et le régime des artisans et commerçants, le rachat d’un trimestre se situe entre 1 055€ et 6 684€ selon l’âge, le revenu et l’option choisie.

Au niveau des modalités de paiement, il est possible de régler en plusieurs fois seulement dans le cas où vous racheter plusieurs trimestres. Dans ce cas, le paiement peut s’étaler sur 1, 3 ou 5 ans, en échéances mensuelles. Les paiements supérieurs à 12 mois subissent une majoration de 1.3%.

Pour les fonctionnaires, les échéances de paiement sont un peu différentes : paiement comptant pour le rachat d’un seul trimestre, étalement du paiement sur 3 ans maximum pour le rachat de 2 à 8 trimestres et enfin étalement du paiement sur 5 ans maximum pour le rachat de 9 à 12 trimestres.

Il existe plusieurs dispositifs spécifiques liés au rachat de trimestre.

Le premier concerne le rachat du trimestre d’étude, une réduction sera faite dans le cas où vous rachetez vos trimestres d’études dans les 10 ans après la fin de celles-ci (dans la limite de 4 trimestres). Cette réduction dépend du régime et de l’option de rachat choisie.

Dans le cas du rachat de trimestres de stage, il est possible de valider 2 trimestres de stage (déduits du maximum de 4 trimestres d’études pouvant être rachetés) seulement si ce stage est rémunéré, qu’il intervient dans un cursus universitaire et que la demande intervient moins de 2 ans après la fin du stage. 2 mois de stage d’études rémunéré donnent droit à un trimestre, pour un tarif très bas : 12 % du Plafond mensuel de la Sécurité sociale en vigueur l’année de la demande (et non du stage), soit 411,36 € par trimestre en 2021. Attention cependant : ce sont obligatoirement des trimestres « taux seul » (première option ci-dessus).

Dans le cas du rachat de trimestres d’apprentissage et d’assistant maternel, il existe une règle spécifique : Pour les personnes qui étaient en apprentissage entre le 1er juillet 1972 et le 31 décembre 2013, ou qui ont été assistant(e) maternel(le) entre le 1er janvier 1975 et le 31 décembre 1990, il existe un tarif unique de rachat de trimestres d’années incomplètes, quel que soit votre âge et votre revenu. Il s’élève, en 2020, à 1 369 € par trimestre. Les trimestres ainsi rachetés sont valables pour le taux et la durée d’assurance. Il arrivait aux apprentis et aux assistants maternels, pendant les périodes concernées, de cotiser sur des montants insuffisants pour valider 4 trimestres, même en travaillant à temps plein. Le tarif préférentiel vise à compenser rétrospectivement cette inégalité. Le rachat doit respecter un maximum de 12 trimestres. Pour l’apprentissage, une autre limite s’ajoute : les trimestres rachetés à ce titre ne peuvent être au maximum que 4.

Pour les indépendants (commerçants, artisans et industriels affiliés à la SSI) ils peuvent racheter des trimestres selon les modalités précédentes mais peuvent également jouir du rachat « Madelin ». Ce dispositif permet de compléter les trimestres d’années où le revenu était trop faible pour valider 4 trimestres. Ce rachat ne peut intervenir que dans les 6 ans suivant l’année concernée (ou dans l’année qui suit si vous quittez la SSI). A noter que l’ensemble des trimestres manquants de l’année concernée doivent être rachetés.

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